Bonjour, voici la petite histoire que j'ai écrite pour ce premier défi, j'espère que non seulement elle vous plaira, mais que vous me direz que j'ai réussi le défi ☺
Rappel : Mes défis
Maintenant, place à l'histoire.
La belle esseulée
Chaque matin je la vois devant ma fenêtre, toujours seule à
cet arrêt de bus.
Chaque matin cette femme
m’éblouit par sa beauté, et pourtant je lui trouve un air tellement triste.
Chaque matin je me dis que je devrais tenter de lui parler,
mais je n’ose pas.
***
Comme chaque matin elle est le rayon de soleil qui illumine
mes journées.
Nous sommes le 21 mars, premier jour du printemps, la nature va renaître, les arbres vont retrouver
leurs si belles feuilles, les fleurs vont
parer les jardins et les parcs de leurs jolies couleurs.
— Tiens, elle n’est pas encore arrivée ! Voilà que je
me parle à moi-même maintenant, attention mon cher Antoine, la folie te guette !
Je regarde partout si je la vois enfin apparaître, mais non,
toujours rien. Elle va finir par rater son bus si elle n’arrive pas. Je ressens
une certaine angoisse à cause de cette
absence. Je commence à prendre peur qu’il ne lui soit arrivé un malheur, un
accident est si vite arrivé.
Tout à coup, mon regard est attiré car je vois une forme rouge qui avance rapidement, je me retourne et
constate que c’est elle qui arrive enfin. Quel soulagement ! Toute cette tension que je ressentais s’envole enfin.
— Demain, c’est décidé, je prends mon courage à deux mains,
et je vais lui parler, ou du moins essayer de lui parler, j’espère en avoir le
cran.
***
Durant toute la journée, je me pose pas mal de questions sur
la manière dont je vais l’aborder, ce que je vais bien pouvoir lui dire, si je
vais oser la regarder, si je ne vais pas lui faire peur. Toutes ces questions
je n’y trouve pas de réponses, même pas une seule, et pourtant je ne changerai
pas d’avis, demain je vais lui parler.
Depuis qu’Anaïs m’a quitté je ne suis plus bon à rien, cela
fait déjà deux ans qu’elle est partie avec celui que j’appelais mon ami, mais d’un
ami il n’avait rien, si ce n’est le nom que je lui donnais. J’aurais dû le voir
arriver, mais non là non plus je n’ai rien vu, à croire que ce qui est devant
moi je ne le vois pas. Cette crapule, venait de plus en plus souvent à la
maison, je ne me suis jamais posé de questions, j’aimais quand il était là. J’aurais
dû voir son changement de comportement lorsqu’elle était présente dans la même
pièce que nous, il semblait beaucoup plus nerveux. Avec le recul je constate
que si tout cela est arrivé, c’est par ma faute, j’aurais dû être plus
attentif, plus à l’écoute, plus…, tellement plus de beaucoup de choses que je
ne l’ai été. Nous étions pourtant heureux, où je le croyais du moins, comme
quoi il ne faut jamais croire que ce que l’on a est pour toujours. Un vrai
désastre que j’ai laissé arriver simplement parce que je croyais que nous deux
c’était pour la vie.
En zappant, je tombe sur un reportage sur les guerres, je me
dis que ça ou autre chose fera l’affaire du moment que cela ne me fait pas
penser à elle. Le narrateur explique comment les gens essayaient de survivre à
tant de barbarie, à tant d’horreur. C’est
vrai que nous avons de la chance d’être en temps de paix, mais pour combien de
temps ! Certaines images sont vraiment difficiles à regarder, et pourtant
telle était la réalité de la vie pour toute une génération. A un moment du
reportage, on nous montre comment en quelques secondes un tank a réussi à
pulvériser une ferme qui se trouvait malheureusement sur son passage, il n’en
reste rien, si ce ne sont des poussières, de-ci de-là on voit les machines en
morceaux, même le gros tracteur n’a pas
résisté.
Je me lève et vais à la cuisine me servir une tasse de café
et je retourne dans le salon. Le reportage est terminé. Le générique d’une
série commence, pour une fois c’en est une que j’aime, il s’agit de « Columbo ».
Aujourd’hui c’est l’épisode où il doit enquêter sur un meurtre commis par un détective.
Mon préféré, c’est celui où il a une grande discussion avec son chien et que celui-ci ne veut pas monter dans sa voiture.
Je m’éveille en sursaut, je ne m’étais même pas rendu compte
que je m’étais assoupi. Je regarde l’heure et constate qu’il est déjà 18h24,
pas étonnant que mon estomac fait des siennes !
Le reste de ma journée se déroule de la même manière, rien
de très palpitant.
***
Le jour se lève, je suis très nerveux ce matin, j’espère que
tout se passera bien.
Je file à la salle de bain prendre une douche, je m’habille
en tentant d’être présentable, je m’asperge de quelques jets de parfums.
Je suis de plus en plus nerveux !
Elle va bientôt arriver.
Je décide de me rendre à l’arrêt du bus, je pense que cela
sera plus simple de l’aborder si je suis déjà sur place.
Je suis tellement nerveux que mes mains tremblent et mes
genoux font des claquettes.
Je la vois, elle arrive, je sens comme un incendie qui monte
en moi, je n’ose pas la regarder.
— Bonjour, vous êtes nouveau dans le coin ? Je ne vous
ai jamais vu avant.
Je suis surpris d’entendre sa voix, mais au moins la glace
est brisée, je n’ai plus qu’à répondre.
— Bonjour. Non en fait j’habite juste en face et j’avais
envie de prendre l’air.
— Oh d’accord !
Je la vois s’assoir sur le banc et prendre un livre dans son
sac.
— Vous aimez la lecture ?
— Oh oui, je ne conçois pas ma vie sans un livre avec moi.
— Que lisez-vous en ce moment ?
Elle ne dit pas un mot mais me montre la couverture, je lis
le titre « Le solécisme et le barbarisme pour les nuls ».
— Cela à l’air intéressant !
— Beaucoup en effet.
Je l’ai fais, je lui
ai enfin parlé à ma belle esseulée.
Chacun de mes textes est protégé contre le vol. Toute copie, partielle ou totale est interdite.
Excellent ! Bravo, continue ;)
RépondreSupprimerMerci ☺
RépondreSupprimerBien joué, mais je reste un peu sur ma faim ou fin.
RépondreSupprimerC'est le but ☺
SupprimerPour les défis je ne fais que des histoires de maximum 1000 mots alors forcément on a envie de plus